Corps de l'utérus (endomètre)

Les facteurs environnementaux

 

LES FACTEURS DE RISQUE HORMONAUX

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GLOBALEMENT…

Un taux élevé d’estrogènes (hyperestrogénie), qu’elle qu’en soit son origine, constitue le principal facteur de risque de cancer de l’endomètre.

Physiologiquement, les estrogènes ont un effet prolifératif sur l’endomètre en première phase du cycle menstruel, qui est contrecarré par la progestérone en deuxième phase du cycle ou phase lutéale.

LA VIE GÉNITALE 

L’âge des premières règles et de la ménopause 

Des règles avant l’âge de 12 ans et/ou une ménopause après 52 ans augmente la durée d’imprégnation de l’utérus par les œstrogènes.

L’augmentation de la durée de cette exposition aux hormones sexuelles peut altérer l’équilibre entre les œstrogènes et la progestérone en tendant vers un excès relatif d’œstrogènes. Ceci augmente légèrement le risque de développer la maladie.

Le nombre d’enfants (parité) 

La parité semble être un facteur protecteur du cancer de l’endomètre. Le risque de cancer est pour :

  • Un enfant, il n’est pas diminué
  • Deux enfants, il est marginalement diminué
  • Trois enfants, il est diminué de 30 % (intervalle de confiance 95 % de 20 à 50%)

Ce rôle protecteur de la grossesse serait indépendant de l’âge et une grossesse tardive renforcerait ce rôle protecteur.

L’absence d’enfant (nulliparité) 

C’est un facteur de risque du cancer de l’endomètre.   C’est aussi un facteur péjoratif de survie, pour certains, indépendant.

LES TRAITEMENTS HORMONAUX 

Le traitement de la ménopause 

Le traitement substitutif de la ménopause ou THS comporte une association de deux hormones, un œstrogène et un dérivé de la progestérone. Ce traitement est dit « opposé ». Ce type traitement n’est pas un facteur de risque de cancer de l’endomètre. En revanche, l’utilisation seule d’œstrogènes lors d’un traitement substitutif, sans progestérone, dit « non opposé », augmente le risque de cancer de l’endomètre par un facteur 6.

Les pilules contraceptives 

Les résultats d’une méta-analyse publiée dans  The Lancet Oncology  indiquent que la prise de contraceptifs oraux, même pour des périodes courtes, confère une protection à long terme contre le cancer de l’endomètre.

Les pilules contenant de la progestérone protègent contre le cancer de l’endomètre.

Cette protection peut durer jusqu’à 10 ans après l’arrêt de la pilule. Cette protection n’existe pas pour les mini pilules dites séquentielles.

Le tamoxifène (Nolvadex™ et génériques) 

C’est une antihormone, un anti-œstrogène, c’est à dire un médicament qui s’oppose aux effets des œstrogènes. Il possède aussi un effet  oestrogen-like  au niveau de l’utérus qui peut générer des cancers de l’endomètre.

Ce médicament et les médicaments appartenant à la même classe sont très efficaces dans le traitement de certains cancers du sein.

Chez certaines patientes, présentant   mutation du gène   BRCA1  , son utilisation préventive réduit le risque de cancer du sein. En revanche, chez certaines femmes, il peut augmenter le risque de cancer de l‘endomètre.

 

LES FACTEURS NON HORMONAUX

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L’OBÉSITÉ 

De par son effet de conversion des androgènes en œstrogènes dans les cellules graisseuses ou adipocytes, l’obésité constitue un facteur de risque de cancer de l’endomètre.

C’est un facteur de risque reconnu chez les femmes de plus de 50 ans.

  • Un surpoids de 10 à 25 kg multiplie le risque par 3.
  • Un surpoids de plus de 25 kg augmente le risque de cancer du corps de l’utérus par 10.

Ces résultats ont été confirmés par l’étude «  Million Women Study  », publiée dans la revue britannique «  British Medical Journal  ». Cette étude portant sur un million de femmes a montré qu’un excès de poids, chez la femme, était associé à une augmentation du risque de cancer de l’endomètre de 2,5 [intervalle de confiance 95 % (1,8 à 3,4)].

Par exemple, les patientes ayant un index de masse corporelle IMC   > 31,9 et un diabète ont un risque multiplié par 3.

LE DIABÈTE 

Il ne semble pas être, lorsqu’il est isolé, un facteur de risque.

À l’opposé, un IMC < 25, chez les patientes de moins de 40 ans, est significativement davantage corrélé à un stade avancé de la maladie et/ou à un type histologique à haut risque (cellules claires ou séropapillaires).

LES AUTRES FACTEURS 

L’alimentation riche en graisses 

Il existe une certaine corrélation entre la quantité consommée de graisses et le risque de cancer de l’endomètre.

Le tabac 

En inactivant les œstrogènes par une réaction chimique, le tabac diminue le risque de cancer du corps de l’utérus, contrairement à ce qui se passe pour le cancer du col de l’utérus.

Des antécédents de radiothérapie du pelvis 

Les radiations ionisantes utilisées en radiothérapie pour le traitement de certains cancers peuvent endommager l’ADN des cellules, augmentant quelquefois le risque de développer un cancer d’un autre type. Les femmes ayant eu une irradiation pelvienne ont un risque accru de développer un cancer de l’utérus. Ces cancers sont généralement diagnostiqués entre 5 et 25 ans après l’exposition aux radiations. Ce facteur de risque ne concerne que moins d’un tiers des cancers de l’endomètre.

 

 

FACTEURS POUVANT DIMINUER LE RISQUE DE DEVELOPPER LA MALADIE

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La recherche clinique a permis d’établir qu’un certain nombre de facteurs environnementaux étaient susceptibles de diminuer le risque de développer la maladie, comme,

  • Le fait d’avoir eu de nombreuses grossesses
  • D’avoir une bonne activité physique
  • D’ajouter à son régime alimentaire de base, des phytœstrogènes, comme le soja ou ses dérivés. De fumer !
  • D’utiliser certains contraceptifs

 

 

Mise à jour 7 août 2015