Corps de l'utérus (endomètre)

La chimiothérapie

 

UN MOT QUI NE DOIT PAS EFFRAYER…

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LE PRINCIPE…

La chimiothérapie est un traitement du cancer à base de médicaments qui a été découvert en 1943.

Ces médicaments ont pour but de détruire les cellules cancéreuses. La particularité de ces drogues est qu’elles sont toxiques sur toutes les cellules capables de se diviser. Les chimiothérapies bloquent la prolifération des cellules cancéreuses tout comme des autres, en empêchant la synthèse d’ADN indispensable à la duplication des cellules et en détruisant les fibres de la trame cellulaire (qui structurent la cellule).

EN PRATIQUE …

Les médicaments peuvent être administrés par voie intraveineuse ou par voie orale. Ils circulent dans le sang pour atteindre les cellules cancéreuses dans le corps tout entier.

La chimiothérapie est administrée en cycles. Chaque période de traitement est suivie d’une période de repos thérapeutique permettant la récupération des lignées cellulaires normales affectées par le ou les médicaments.

La durée totale d’une chimiothérapie est variable selon les schémas thérapeutiques utilisés. Elle est, en moyenne, de six mois.

 

UNE OPTION POUR LES STADES AVANCÉS

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LES INDICATIONS 

La chimiothérapie est peu utilisée, au début, pour le traitement des cancers de l’endomètre. Par la suite, le choix des médicaments va dépendre du type de cancer et de son stade évolutif.

LES PROTOCOLES 

Autrefois, le traitement considéré comme standard, par la plupart des centres était l’association adriamycine + cisplatine (AP).

De nos jours, le protocole de référence associe le carboplatine au  paclitaxel (Taxol™), CraboTaxol, en jargon médical.

La chimiothérapie est administrée toutes les 3 semaines, pour 4 à 6 cycles.

D’autres médicaments ou d’autres protocoles peuvent vous êtes proposés, comme, par exemple, l’ifosfamide (Holoxan™)  .

Ces protocoles permettent d’obtenir des réponses thérapeutiques chez plus de 20 % des malades traitées.

De nouveaux médicaments font l’objet d’essais thérapeutiques et ne sont pas considérés comme des médicaments de première ligne. Il s’agit :

  • De dérivés de la camptothécine, comme le topotécan (Hycamtin™) ou l’irinotécan (Campto™)
  • De la vinorelbine (Navelbine™)

LES BIOTHÉRAPIES 

C’est dans cette classe de nouveaux médicaments anticancéreux que se fondent de grands espoirs. Parmi les nouvelles pistes explorées en recherche clinique, nous pouvons citer :

  • Les inhibiteurs de la mTor testés dans l’étude ENDORAD
  • L’Herceptin ™,   en cas de surexpression du récepteur HER2.

@  Pour en savoir plus, allez au chapitre   Avenir

 

EN RÉSUME…

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LA CHIMIOTHÉRAPIE, AVANT, PENDANT & APRÈS…

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Les précautions à prendre … 

Au moment du diagnostic et avant d’entreprendre le traitement de chimiothérapie, des examens sont nécessaires.

Il est préférable d’éliminer toute source d’infection avant de débuter une chimiothérapie. La source d’infection la plus fréquente est dentaire. Si votre traitement de chimiothérapie n’est prévu que dans 2 ou 3 semaines, vous avez le temps de faire examiner et traiter vos dents chez votre dentiste, avant de débuter.

Une prise de sang 

Elle sera systématiquement réalisée avant la chimiothérapie dans le but de s’assurer du bon fonctionnement d’organes essentiels pour le métabolisme et l’élimination des médicaments, tels que le foie et le rein.

Dans cette prise de sang, il sera également vérifié que les cellules circulantes du sang (globules blancs, globules rouges et plaquettes) sont à un taux satisfaisant, car ce sont les cellules saines de l’organisme dont la production est la plus sensible aux médicaments de la chimiothérapie.

Si le taux de globules rouges (ou plus précisément, le taux d’hémoglobine) est trop bas, il vous sera proposé de recevoir une transfusion de sang (culots globulaires) avant de réaliser la chimiothérapie. Une autre option est l’administration d’érythropoïétine ou EPO (Eprex™, Recornom™, Aranesp™) en injection sous-cutanée. L’EPO est l’hormone naturelle de l’organisme, sécrétée au niveau du rein, qui stimule la production des globules rouges au niveau de la moelle des os, site naturel de fabrications de cellules du sang.

Les bilans spécifiques 

Certains médicaments de chimiothérapie peuvent présenter une toxicité orientée vers certains organes précis. Des examens peuvent alors être utiles pour vérifier que cet organe fonctionne de façon satisfaisante chez vous avant d’administrer le médicament.

 

CATHÉTER OU NON ?

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POURQUOI ? 

La chimiothérapie est le plus souvent administrée directement par voie intraveineuse au moyen d’une aiguille qui est placée temporairement dans une veine du bras. Les médicaments de chimiothérapie sont injectés dans cette veine grâce à une perfusion.

Si un médicament doit être administré sur plusieurs heures et à fortiori sur plusieurs jours, si la durée de la chimiothérapie peut être assez longue, si les veines du (ou des) bras ne sont pas suffisantes ou si les injections précédentes de chimiothérapie ont entraîné une inflammation des veines (veinite), il peut vous être proposé la mise en place d’un cathéter central pour la durée de la chimiothérapie.

LES CATHÉTERS CENTRAUX 

Ce type de cathéter est appelé central car une des extrémités du tube fin est située au niveau d’une grosse veine centrale, avant que celle-ci rejoigne le cœur (veine cave supérieure). Les cathéters sont composés de matériaux biocompatibles (silicones, polyuréthanes) qui sont bien supportés par l’organisme. Avec un suivi approprié, ces cathéters peuvent rester placés aussi longtemps que nécessaire ce qui évite au patient d’être piqué dans le bras à chaque séance de chimiothérapie. Il existe deux sortes de cathéters.

Les cathéters extériorisés à la peau 

Ils ont leur extrémité qui ressort à travers la peau, par une petite incision généralement située sous la clavicule, l’os qui relie le sternum à l’épaule. Ils sont installés sous anesthésie locale. On pose la perfusion directement au niveau de l’extrémité du tube du cathéter qui ressort.

Les chambres implantables 

Elles n’ont pas leur extrémité qui ressort à travers la peau, car elles sont reliées à un réservoir ou chambre (Port-A-Cath™, Infusaport™, etc.) qui est inséré sous la peau.

La chimiothérapie est administrée en piquant dans le réservoir avec des aiguilles spéciales.

Le cathéter et la chambre sont implantés, au bloc opératoire, sous anesthésie locale ou sous anesthésie générale de courte durée. Une courte incision permet de découvrir une veine de la base du cou. La chambre est mise sous la peau du thorax, au-dessous de la clavicule, généralement assez loin du sternum pour des raisons esthétiques.

Dans les 48 heures qui suivent la pose, une douleur à la base du cou est assez fréquente, on vous prescrira des médicaments contre la douleur pour cela.Le pansement peut être retiré au bout de quatre jours, les fils de la suture se résorbent habituellement tout seul.

Par la suite, aucun pansement ne sera nécessaire. Vous pourrez mener avec ce dispositif une vie normale. Seuls les sports violents sont à éviter. Le port de la ceinture de sécurité reste conseillé. Un carnet de surveillance de la chambre vous sera remis afin de noter les gestes effectués à ce niveau. Une chambre peut être conservée pendant plusieurs années.

Les incidents liés au dispositif sont rares mais doivent amener à consulter :

  • Une douleur et rougeur au niveau du boîtier doivent faire craindre une infection
  • Une douleur et gonflement du bras peuvent faire suspecter une obstruction de la veine
  • Un mauvais fonctionnement de la chambre.

 

 

 

   @  Pour en savoir encore plus :   http://www.hopital-dcss.org

 

 

Mise à jour 11 mai 2015