Tout dépend de l’étendue de la chirurgie :
La chirurgie du cancer du col et de l’endomètre peut être relativement limitée, en fonction de l’atteinte initiale.
La chirurgie des cancers avancés de l’ovaire est une chirurgie lourde qui peut entraîner des complications : thromboemboliques, infectieuses, digestives, épanchements pleuraux…
Les patientes ressentent, en général, quelques douleurs et de la fatigue, et la plupart des patientes vivent difficilement l’ablation de l’utérus, et/ou, des ovaires, symboles de la maternité, elles se sentent amputées.
Des complications
Il peut s’agir de saignements vaginaux, d’une surinfection ou de complications urinaires ou intestinales (paresse du transit) transitoires.
Des petits troubles urinaires (incontinence) peuvent exister après l’opération surtout après une hystérectomie élargie. Ils disparaissent le plus souvent en quelques semaines. Une rééducation peut vous être proposée.
L’opération est à l’origine de perturbations qui peuvent modifier votre vie intime , en raison d’un raccourcissement du vagin et/ou d‘une sensibilité de la cicatrice au niveau du fond du vagin, qui peut, surtout s’il y a eu de la radiothérapie, être à l’origine de petits saignements. Pour plus de détails, vous pouvez consulter sur le site le chapitre consacré à la sexualité après un cancer.
Si vous n’étiez pas encore ménopausée, et que vous avez subi une hystérectomie totale, vous n’aurez plus de règles. Quand les ovaires sont enlevés, la ménopause intervient immédiatement. Les bouffées de chaleur et d’autres symptômes de la ménopause causés par la chirurgie peuvent être plus marqués que ceux engendrés par une ménopause normale.
Si le chirurgien a dû procéder à une résection intestinale, la reprise du transit pourra être douloureuse.
La douleur
La douleur est un effet secondaire évident après la chirurgie. Aussitôt après l’intervention on administre aux patientes des médicaments (analgésiques) pour combattre la douleur. Exceptionnellement, pour certaines patientes, il est très difficile de supprimer totalement certaines douleurs.
Parfois, les patientes opérées d’un cancer de l’ovaire se plaignent de douleurs persistantes à l’endroit de l’incision chirurgicale. Tous ces désagréments s’estompent avec le temps !
Le stress
Le stress de la chirurgie, de l’anesthésie et de l’administration de médicaments lors de l’intervention est un effet secondaire non négligeable qui n’est pas souvent mentionné.
Les complications du curage ganglionnaire
Un lymphocèle
C’est une collection de lymphe au site de curage ganglionnaire.
Son évacuation peut nécessiter un drainage souvent sous contrôle radiologique ou rarement une intervention chirurgicale.
Un lymphœdème
C’est une accumulation de lymphe dans les jambes qui augmentent de volume. Il peut nécessiter un traitement par drainage lymphatique manuel et/ou contention par bandes élastiques.
Ces complications lymphatiques sont rares et ne s’observent que dans moins de 10 % des cas.
Pour les cancers gynécologiques, le risque de lymphœdème est décroissant : col utérin, endomètre, ovaires.
Les facteurs de risque sont un curage ganglionnaire élargi, la curiethérapie et la radiothérapie externe pour le cancer du col utérin et l’obésité pour le cancer de l’endomètre.
S’il est purement une complication du traitement, une contention par bas de force 2 ou 3 vous sera prescrite. L’équipe soignante vous informera des mesures de précaution (éviter les blessures, piqûres, coupures, injections, coups de soleil, expositions à des températures extrêmes, voyages en avion). Une prise en charge par kinésithérapie pourra vous être proposée.
Les troubles sensitifs
Ils sont rares. Ils peuvent se traduire par des troubles de la sensibilité dans le territoire fémoro-cutané, c’est-à-dire la face externe de la cuisse.
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