Les kystes fonctionnels
Ils sont fréquents et sont liés au cycle menstruel, c’est la transformation kystique d’un follicule ou d’un corps jaune qui physiologiquement, aurait dû régresser.
Leur cause est un déséquilibre hormonal, ils sont donc plus fréquents en période post-pubertaire et pré-ménopausique.
La quasi-totalité des kystes fonctionnels régresse spontanément, le traitement est l’abstention thérapeutique.
A noter que la contraception oestroprogestative diminue le risque de développer des kystes fonctionnels.
Cependant, ils peuvent aussi s’observer après la ménopause et dans ce cas l’intervention chirurgicale est de mise pour avoir un diagnostic anatomopathologique.
Les kystes organiques ou Tumeurs Ovariennes Présumées Bénignes (TOPB)
Elles se développent habituellement lentement et subissent rarement une transformation maligne.
Elles comprennent :
- Les cystadénomes séreux ou mucineux.
- Les tératomes matures qui sont des tumeurs germinales, également appelées kystes dermoïdes car elles sont principalement constituées de tissu ectodermique.
- Les fibromes, tumeurs de tissu conjonctif à croissance lente, mesurant < 7 cm de diamètre.
- Les kystes endométriosiques à contenu hémorragique.
L’échographie transvaginale est l’examen de première intention pour confirmer le diagnostic. Les tumeurs qui présentent des caractéristiques radiographiques du cancer (composants mixtes kystiques et solides, des végétations intra et/ou extra-kystiques, un aspect multiloculaire, des septations épaisses, une forme irrégulière) ou qui sont accompagnées d’une ascite nécessitent un avis chirurgical.
Le Syndrome des Ovaires PolyKystiques (SOPK)
C’est la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer. Ce syndrome comprend des troubles de la fertilité et de la pilosité, ainsi que des complications comme le diabète ou l’apnée du sommeil entre autres.
Les symptômes principaux :
- Problèmes ovulatoires : rareté ou absence d’ovulation entrainant des cycles irréguliers, longs voire une absence de règles (aménorrhée). Ces troubles sont responsables d’infertilité chez environ la moitié des femmes présentant un SOPK.
- La production excessive de testostérone (hormone mâle sécrétée principalement par les ovaires) entraine hyperpilosité corporelle et faciale, acné et alopécie (chute des cheveux).
- Syndrome métabolique : surpoids ou obésité, risque d’HTA et de maladies cardiovasculaires ainsi qu’une prédisposition au diabète.
Cette pathologie a aussi une répercussion sur l’état psychologique des femmes atteintes avec un risque accru de dépression et/ou d’anxiété (dans 60% des cas) dont la cause est multiple : hormonale, image corporelle, infertilité.
Le SOPK est un handicap invisible comme d’autres pathologies gynécologiques, son traitement est médical et rarement chirurgical.
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