Vulve

Les états précancéreux

Environ 50 % des cancers vulvaires proviennent du lichen scléreux leucoplasique ou de la maladie de Bowen. L'infection par HPV, le lichen scléreux, et la maladie de Paget doivent être surveillés attentivement pour prévenir la cancérisation.

C'est fréquent  

Environ la moitié des cancers de la vulve sont développés à partir d’un lichen scléreux leucoplasique (LSA) et 30 % évoluent à partir de la   maladie de Bowen**. Seuls 20 % des cancers de la vulve semblent primitifs.


Ne jamais les négliger

L’infection à papillomavirus  

Comme pour le cancer du col, ce virus est impliqué dans la cancérisation de la vulve. C’est aussi un facteur pronostic selon certaines études.

L’infection et donc la cancérisation pourraient être prévenues par la vaccination préventive.

Le lichen scléreux leucoplasique (L.S.A)  

C’est une lésion, dans sa forme leucoplasique ou ulcéreuse, qu’il faut particulièrement surveiller. Les premiers signes d’une dégénérescence sont histologiques et consistent en l’apparition d’atypies cellulaires basales de l’épithélium.

La maladie de Paget 1

Cette dermatose prurigineuse peut siéger sur la vulve. Elle peut faire le lit d’un cancer. Elle est moins souvent que pour le sein, révélatrice d’un cancer sous-jacent. Il s’agit de plaques plus ou moins suintantes ou croûteuses, très prurigineuses, chroniques, à bords bien limités contrairement à l’eczéma et dont l’extension est lentement centrifuge sans pour autant qu’il y ait de guérison dans la partie centrale. Toute plaque d’allure eczémateuse chronique doit faire l’objet d’une biopsie.

Les leucoplasies  

Ces plaques sont blanches épaisses, sèches et rugueuses. Elles sont rarement isolées. On peut les confondre avec les lichénifications des formes localisées hyperplasiques du LSA. Les leucoplasies sont toujours suspectes de dégénérescence maligne. Il faut faire des biopsies. S’il existe des atypies cellulaires, même localisées, il faut considérer la lésion comme un cancer et la traiter comme telle.

La maladie de Bowen 2  

Décrite par John T. Bowen en 1912 qui avait déjà reconnu sa nature précancéreuse, elle fut ensuite individualisée Darier en 1914.

La maladie de Bowen atteint surtout l’adulte à tout âge. La courbe d’âge s’étale de 18 à 95 ans, avec une médiane à 65 ans.

Les lésions peuvent être isolés ou multiples chez 10 à 20 % des malades.

Elle peut toucher la peau et les muqueuses, en particulier la région vulvaire. Un prurit modéré et localisé peut être révélateur de la maladie. A l’examen, le gynécologue retrouve des plaques limitées épaisses et blanches (leucoplasie) sur la vulve. C’est sur ces lésions que portera la biopsie.

Le traitement reste l’exérèse chirurgicale précoce et complète, confirmée par l’examen histologique de la ou des lésions de maladie de Bowen compte tenu de son potentiel évolutif en carcinome spinocellulaire.

D’autres méthodes comme les antimitotiques locaux, la radiothérapie, la cryothérapie, le laser, la thérapie photodynamique peuvent constituer des alternatives.

  1. 1

    James Paget (1814 – 1899) chirurgien et anatomo-pathologiste britannique

  2. 2

    John Templeton Bowen (1857–1940) dermatologue américain

IMAGYN Écoute

Vous n’êtes jamais seule

Un doute ? Une question sur les cancers gynécologiques ?

Permanence les lundis et mardis

de 10h à 12h et de 14h à 17h

07 66 63 13 11

Permanence les mercredis et jeudis

de 10h à 12h et de 14h à 17h

07 83 81 12 86

Permanence les vendredis et samedis
de 10h à 12h et de 14h à 17h

07 49 62 28 09