Vagin et vulve

Tumeurs trophoblastiques

 

GÉNÉRALITÉS

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Le trophoblaste 

Le trophoblaste correspond à la couche cellulaire continue formée de fibroblastes qui limite l’œuf, devenu blastocyste au 6ème jour après la fécondation.

Le trophoblaste est à l’origine de la sécrétion d’une hormone spécifique de la grossesse, l’hormone Gonadotrophine Chorionique (hCG).

Le trophoblaste peut être biopsier pour réaliser un test génétique pendant la grossesse.

Les tumeurs trophoblastiques durant la grossesse 

Ces tumeurs rares ont comme point de départ le placenta, c’est-à-dire les membranes qui entourent l’embryon pour le protéger et le nourrir et siègent dans l’utérus. Les maladies trophoblastiques regroupent  plusieurs entités :

  • Des maladies bénignes, comme les môles hydatiformes, qui peuvent être des môles complètes ou partielles
  • Des maladies malignes, appelées tumeurs trophoblastiques gestationnelles, maladies très rares (environ 180 cas par an, en France) qui incluent :
    • Certaines môles invasives
    • Les choriocarcinomes
    • Les tumeurs trophoblastiques du site d’implantation
    • Les tumeurs trophoblastiques épithélioïdes.

Ces entités ont un dénominateur commun, une hypersécrétion d’une hormone spécifique de la grossesse, secrétée par le trophoblaste, l’hCG.

Du fait de leurs origines et leurs caractères morphologiques, leurs traitements diffèrent.

 

DEUX TYPES DE TUMEURS

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La môle hydatiforme (ou grossesse molaire) 

Une môle n’est qu’une grossesse liée à une anomalie de la fécondation, la môle complète, diploïde et la môle partielle, triploïde sont d’origine paternelle. Une môle hydatiforme n’est PAS d’une tumeur trophoblastique gestationnelle.

C’est une tumeur bénigne, formée par la dégénérescence des villosités du placenta en villosités kystiques au début de la grossesse. Aucun embryon n’est visible et l’utérus est rempli de ces petites boules.

C’est une maladie est rare en France, un cas pour environ 3 000 accouchements soit 800 môles complètes par an et moins de 150 tumeurs trophoblastiques.

La môle invasive ou choriocarcinome 

C’est une tumeur germinale avec différenciation trophoblastique. Elle peut débuter à partir d’une môle hydatiforme ou à partir de tissus qui restent dans l’utérus après un avortement ou un accouchement.

Son incidence estimée est d’une grossesse sur 40 000. Il s’agit, dans 50 % des cas, d’une môle dégénérée, qui fait suite à une fausse couche et  dans 25 % des cas et à un accouchement normal dans 25 % des cas.

Non traitée, cette tumeur toucher l’utérus et s’étendre à d’autres parties du corps.

 

LES FACTEURS DE RISQUE

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Les facteurs de risque reconnus sont les suivants :

  • L’âge de la mère, inférieur à 20 ans ou supérieur à 40 ans.
  • Une grossesse môlaire représente un risque de récidive de 1 %, et de 23 % si la patiente a présenté deux épisodes de grossesses molaires.
  • La mole hydatiforme augmente le risque de choriocarcinome avec un risque relatif de 2500 après par rapport à grossesse normale. Il existe 10–20 % de tumeurs trophoblastiques après évacuation d’une mole complète, contre seulement 0,5 % après une mole partielle. Après une grossesse môlaire, le délai moyen de survenue d’une tumeur trophoblastique est de six mois.

Le groupe sanguin de la patiente serait également un facteur important avec un risque plus élevé pour les patientes de groupe A ou AB par rapport aux patientes de groupe B ou O.

Aucune association n’a été rapportée avec la consommation d’alcool, de tabac, certaines infections virales ou l’exposition à des pesticides et herbicides.