Vagin et vulve

Les moles hydatiformes

 

LES CAUSES

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Les causes exactes sont encore mal connues. Elles semblent dues à des anomalies dans la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde pour une raison indéterminée. Le placenta se développe alors de façon anormale.

 

LES DEUX TYPES DE MÔLES

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La môle complète 

Dans ce cas, il n’y a jamais d’embryon ou de fœtus identifiable. Le placenta forme des kystes multiples et prend un aspect en grappe de raisin.

La môle a une constitution chromosomique particulière. La mère donne uniquement le cytoplasme de son ovocyte et l’ADN mitochondrial, alors que le père apporte la totalité du noyau sous forme d’un spermatozoïde 23X qui se duplique (46XX) ou par un spermatozoïde diploïde ou encore par deux spermatozoïdes X et Y. De ce fait 80 % des môles sont homozygotes ( 46XX).

L’incidence est d’une môle pour 1000 grossesses.

La môle partielle ou triploïdie 

Elle est l’origine d’environ 20 % des avortements spontanés.

Le jeu supplémentaire de chromosomes est d’origine paternelle dans 85% des cas (fécondation de l’ovocyte par deux spermatozoïdes ou par un seul mais diploïde). La triploïdie d’origine maternelle (15% des cas) est le résultat de la fécondation d’un ovocyte diploïde. Un embryon peut généralement commencer à se développer sans pouvoir survivre et le placenta évolue de façon anormale. L’arrêt du développement peut se faire dans les premières semaines de la grossesse sous forme d’un œuf clair ou beaucoup plus tardivement.

L’incidence est de trois môles partielles pour 1000 grossesses.

 

LES SIGNES CLINIQUES

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Les signes habituels en cas de môle complète sont :

  • Des saignements vaginaux (métrorragies) avec anémie
  • Un utérus plus gros que le terme théorique
  • Une hypertension artérielle
  • Une fausse-couche

 

LA SURVEILLANCE APRÈS L’ÉVACUATION DE LA MÔLE

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Pourquoi ? 

Après l’évacuation de la môle, du tissu môlaire peut rester dans l’utérus et peut alors proliférer et s’étendre.

Le risque de transformation maligne est d’environ 15 %, en cas de môle complète et de 0.5 à 1 % après une môle partielle.Ce risque justifie une surveillance par le dosage régulier d’un   marqueur tumoral   ,  l’hormone chorionique de grossesse (hCG) après l’évacuation de la môle.

Chez 9 femmes sur 10… 

Le test se négative complètement et définitivement sans aucun problème ultérieur. Cependant, une fois le test négativé, une surveillance mensuelle doit être instituée.

Chez environ 1 femme sur 10 

Le test montre que la môle ne disparaît pas de façon spontanée ou réapparaît.

La maladie prend alors le nom de môle invasive ou de choriocarcinome.

Dans ce cas, une prise en charge spécialisée aboutit normalement à la guérison complète sans altération de la fertilité, au prix d’une chimiothérapie.

Pendant combien de temps ? 

Ces dosages sont généralement réalisés pendant 6 à 12 mois.

Dans les môles complètes, la surveillance dure généralement 12 mois après négativité, tandis que dans les môles partielles cette surveillance dure 6 mois.

 

UNE NOUVELLE GROSSESSE… 

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Vous pouvez essayer de démarrer une grossesse, 6 mois après la négativité du test dans le cas d’une môle partielle et 12 mois en cas de môle complète.

Le risque de môle pour cette nouvelle grossesse est de moins de 1 %. De plus, il n’y a pas de risque augmenté d’enfant anormal chez les femmes ayant reçu une chimiothérapie.