Col de l'utérus

Les effets secondaires

 

LES TRAITEMENTS VOUS ONT SAUVÉ LA VIE…

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DES EFFETS SECONDAIRES, POURQUOI ? 

Tous les traitements mis en œuvre pour contrôler la maladie visent à éliminer le maximum de cellules tumorales mais en faisant cela, ils peuvent provoquer des effets secondaires, comme, par exemple, la chimiothérapie peut être toxique pour certains tissus sains et provoquer des effets indésirables.

Les effets secondaires dépendent principalement du type de traitement et de sa durée. Ils peuvent également varier, aussi, d’une patiente à l’autre et d’un traitement à l’autre.

ILS ONT ÉTÉ ANTICIPÉS PAR L’ÉQUIPE SOIGNANTE… 

Une partie importante du programme de traitement est la prise en compte et le contrôle des effets secondaires. Vos réactions au traitement administré seront recherchées systématiquement par l’équipe soignante.

Les effets secondaires pourront être dépistés ou suivis grâce à l’examen clinique, les données de la prise de sang ou, le cas échéant, par d’autres examens plus spécialisés.

Dans tous les cas, les médecins et les infirmières devront vous expliquer les effets secondaires possibles du traitement et vous indiqueront comment surmonter les problèmes pouvant intervenir pendant et après le traitement.

LA DOULEUR   SERA PRISE EN CHARGE PAR L’ÉQUIPE MÉDICALE… 

Quelles que soient les circonstances, vous ne devez pas souffrir….

Dans tous les cas, si vous souffrez, il est très important d’en parler à l’équipe soignante pour envisager, avec elle, les moyens les plus efficaces permettant le contrôle de la douleur.

 

DE LA CHIRURGIE

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LES SUITES DE L’HYSTÉRECTOMIE 

Elles sont simples… 

Les patientes ressentent, en général, quelques douleurs et de la fatigue.

Des complications 

Elles surviennent dans moins de 10 % des cas.

Il peut s’agir de saignements vaginaux, d’une surinfection ou de complications urinaires ou intestinales (paresse du transit) transitoires.

Des petits troubles urinaires (incontinence) peuvent exister après l’opération surtout après une hystérectomie élargie. Ils disparaissent le plus souvent en quelques semaines. Une rééducation peut vous être proposée.

L’opération est à l’origine de perturbations qui peuvent modifier   votre vie intime   .en raison   d’un raccourcissement du vagin et/ou d   ‘une sensibilité de la cicatrice au niveau du fond du vagin, qui peut, surtout s’il y a eu de la radiothérapie, être à l’origine de petits saignements.  Pour plus de détails,  vous pouvez consulter sur le site le chapitre consacré à   la sexualité   après un cancer.

Si vous n’étiez pas encore ménopausée, et que vous avez subi une hystérectomie totale, vous n’aurez plus de règles.  Quand les ovaires sont enlevés, la ménopause intervient immédiatement. Les bouffées de chaleur et d’autres symptômes de la ménopause causés par la chirurgie peuvent être plus marqués que ceux engendrés par une ménopause normale.

LES SUITES DU CURAGE GANGLIONNAIRE 

Les complications lymphatiques

Elles sont rares et ne s’observent que dans moins de 10 % des cas.

Il peut s’agit d’un lymphocèle, souvent asymptomatique qui est une collection de lymphe sous forme de kyste localisé, qui peut survenir après chirurgie ganglionnaire dans le site de curage. Seuls les lymphocèles symptomatiques (douleurs, signes de compression) sont à traiter, préférentiellement par drainage radioguidé

Le lymphœdème d’un ou des deux membres inférieurs 

Pour les cancers gynécologiques, le risque de lymphœdème est décroissant : col utérin, endomètre, ovaires.

Les facteurs de risque sont un curage ganglionnaire élargi, la curiethérapie et la radiothérapie externe pour le cancer du col utérin et l’obésité pour le cancer de l’endomètre.

S’il est purement une complication du traitement, une contention par bas de force 2 ou 3 vous sera prescrite. L’équipe soignante vous informera des mesures de précaution (éviter les blessures, piqûres, coupures, injections, coups de soleil, expositions à des températures extrêmes, voyages en avion). Une prise en charge par kinésithérapie pourra vous être proposée.

Les troubles sensitifs 

Ils sont rares. Ils peuvent se traduire par des troubles de la sensibilité dans le territoire fémoro-cutané, c’est-à-dire la face externe de la cuisse.

 

DE LA RADIOTHÉRAPIE

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LE MAL DES RAYONS 

C’est une réaction générale consécutive à une irradiation, en particulier lorsqu’elle porte sur l’abdomen. Les symptômes les plus fréquents sont une fatigue ou asthénie associée à une perte de l’appétit ou anorexie.

LA FATIGUE 

La plupart des patientes commencent à se sentir fatiguées après une ou deux semaines de radiothérapie dans la région du thorax. Cette sensation peut s’accroître avec la durée du traitement. Il faut savoir que cela ne signifie pas automatiquement que le cancer est en train d’empirer. Au contraire, cela peut être une preuve de l’efficacité du traitement. Il est conseillé de se reposer davantage pendant traitement. L’impression de fatigue ou de lassitude générale disparaît généralement en une semaine après la fin des séances.

LES TROUBLES INTESTINAUX 

Pourquoi ? 

L’intestin grêle plus que le côlon ou le rectum, est particulièrement sensible aux radiations ionisantes. Le rein et le foie sont des organes critiques à des doses seuil relativement modestes : 25 Gy pour le foie en totalité et 15 Gy pour l’ensemble des deux reins.

L’entérite post-radique 

Les manifestations cliniques sont habituellement retardées par rapport à la radiothérapie, les plus fréquentes consistent en :

  • Des diarrhées qui surviennent après les 2 premières semaines de traitement chez la majorité des patientes et peut concerner jusqu’à 75 % des patientes.
  • Des douleurs abdominales comme des crampes, des coliques, une dysurie, un ténesme, des douleurs anales, des faux besoins, une poussée hémorroïdaire.

Vous pouvez diminuer ce risque en surveillant votre alimentation : régimes sans résidu, sans laitage et en veillant à une hydratation correcte, en buvant beaucoup.

Des protecteurs de la muqueuse intestinale comme le Smecta™ ou l’Ulcar™ pourront vous améliorer.

En cas de diarrhée, l’Imodium™, le Diarsed™ et le Tiorfan™ sont très utiles. Si nécessaire, un antiseptique intestinal, comme l’Ercéfuryl™, sera utilisé.

Si vous avez des spasmes intestinaux, le Spasfon™ ou le Débridat™ vous amélioreront.

La rectite 

Des crises hémorroïdaires sont possibles. En cas de rectite, du Deliproct™, le Proctolog™ ou le Proctocort   ™   en mousse vous améliorerons et feront disparaître les symptômes.

Les nausées, vomissements 

Les nausées et les vomissements peuvent être prévenus par le Primpéran™, le Plitican™ ou le Vogalène™.

En cas de vomissements et surtout en début d’irradiation, un « sétron » comme l’Anzemet™, le Kytril™ ou le Zophren™ peut être prescrit, en association avec de la cortisone.

LES PROBLÈMES URINAIRES 

Les fonctions de la vessie peuvent être altérées par la radiothérapie.
Ces perturbations peuvent se traduire par une incontinence urinaire, des mictions impérieuses, une pollakiurie, des douleurs à la miction dues à une cystite interstitielle chronique et des douleurs vésicales. On peut aussi observer, une instabilité du muscle de la vessie (détrusor) qui peut se traduire par une rétention urinaire. Rarement, un e fistule vésico-vaginale avec une incontinence urinaire.
En général, ces troubles disparaissent progressivement après la fin du traitement.

LES PROBLÈMES GYNÉCOLOGIQUES 

Une sécheresse, des démangeaisons, des brûlures vaginales, des petits saignement   ou une dyspareunie à l’occasion   de rapports sexuels , peuvent s’observer.

Vous ne devez pas avoir de rapports sexuels pendant la durée du traitement. En revanche, vous pourrez reprendre une activité sexuelle quasi normale, quelques semaines après la fin du traitement.

Pour certaines patientes, l’utilisation d’un dilatateur ainsi que des lubrifiants vaginaux peuvent être utiles lors des premiers rapports.

Si vous éprouvez des problèmes pour votre vie intime, les études montrent qu’ils ont tendance à s’atténuer avec le temps.

LES PROBLÈMES DERMATOLOGIQUES 

Il peut s’agir d’une rougeur et d’une sécheresse de la peau, la perte des poils dans la zone pubienne.

Ils sont temporaires. La zone irradiée guérit progressivement après la fin du traitement en quelques semaines à quelques mois.

 

 

DE LA CHIMIOTHÉRAPIE

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Avant toute chose, il faut savoir que l’absence d’effets indésirables, en cours de chimiothérapie est possible mais que cela ne veut pas dire que le traitement est inefficace.

Les effets secondaires   temporaires, les plus fréquents sont : la baisse du nombre de cellules sanguines, la fatigue, la perte de cheveux (ce n’est pas le cas pour ce cancer), les nausées et les vomissements, la perte d’appétit, et les aphtes (mucite). Les modifications du cycle menstruel peuvent être temporaires ou définitifs.

 

 

Mise à jour 12 janvier 2019