Les buts recherchés
C’est un temps très important du bilan d’un cancer.
Si le médecin pathologiste (médecin spécialisé dans le diagnostic des maladies par des examens de laboratoire) confirme la présence d’un cancer invasif après la biopsie, l’étape suivante est d’estimer le volume de la tumeur et de déterminer si le cancer s’est étendu à d’autres organes ou non. Ce bilan doit permettre d’évaluer les facteurs de pronostic, nécessaires pour préciser la stratégie thérapeutique :
- L’invasion du muscle utérin (myomètre),
- Une atteinte ou non du col de l’utérus,
- Une atteinte annexielle, du péritoine ou des organes de voisinage,
- L’envahissement des ganglions lymphatique pelviens et/ou lombo-aortiques,
Les examens habituels
L’imagerie médicale
La radio du thorax
Elle est pratiquée afin de déterminer s’il existe ou non des métastases dans les poumons.
L’IRM pelvienne et retropéritonéale
C’est maintenant l’examen de référence pour préciser le stade préchirurgical. Elle est centrée sur le petit bassin et les aires ganglionnaires lombo-aortique.
L’IRM va permettre précisément d’estimer l’extension locorégionale de la tumeur (myomètre, col, vagin, groupes ganglionnaires, annexes, vessie, rectum) et de préciser au mieux la stratégie thérapeutique, traitement principal et éventuels traitements complémentaires.
L’appareil fonctionne au moyen d’un aimant et d’ondes radio et n’émet pas de rayons X. On doit enlever tous les objets métalliques et signaler les implants métalliques.
La durée de l’examen est variable en fonction du nombre de clichés. En règle générale 30 à 40 minutes sont nécessaires.
Un produit de contraste est utile pour voir les tumeurs avec plus de clarté.
D’autres examens d’imagerie médicale
Ils pourront être demandés par l’équipe spécialisée qui va vous prendre en charge.
Une échographie hépatique est souvent demandée pour éliminer l’existence de métastases hépatiques.
Le scanner abdomino-pelvien est une option en cas de contre-indication à l’IRM. Il permet, lui aussi, l’étude des groupes ganglionnaires pelviens et lombo-aortiques et l’évaluation de l’extension tumorale dans le muscle utérin et les paramètres.
Une tomographie par émission de positons (TEPscan) est une option dans certains cas.
Les autres examens
La cystoscopie et la rectoscopie
Si vous avez des signes suggérant une extension de la maladie à la vessie ou au rectum, un examen endoscopique (examen qui regarde à l’intérieur des organes) doit être pratiqué.
Ces examens sont appelés cystoscopie, pour la vessie et rectoscopie, pour le rectum.
Les marqueurs tumoraux
Il n’existe pas de marqueur tumoral spécifique du cancer de l’endomètre.
Dans certaines circonstances, notamment pour les formes plus avancées et lorsque les médecins suspectent une extension régionale avec atteinte ovarienne ou une forme de type 2, un dosage du CA-125 peut être demandé.
En cas de syndrome de Lynch
Un bilan pour qui ?
Chez les patientes présentant un cancer de l’endomètre, soit diagnostiqué avant 50 ans soit présentant, quel que soit son âge, des antécédents personnels ou familiaux (au premier degré) de cancer colorectal ou de cancer(s) du spectre du syndrome de Lynch, la prescription des tests somatiques recherchant une déficience du système MMR est recommandée comportant :
Une étude de l’expression des protéines MMR en immunohistochimie sur la tumeur primitive.
L’examen des marqueurs microsatellites sur ADN tumoral en biologie moléculaire
Une consultation d’oncogénétique
Elle est indiquée dans les cas suivants :
- Une instabilité microsatellitaire
- Une perte d’expression
– Des protéines MSH2 et MSH6
– Isolée de la protéine MSH6
– soit isolée de la protéine PMS2
Le bilan en résumé
Imagerie = préciser les caractéristiques de la tumeur Scanner, IRM, TEP-scan |
Peut-on vous opérer ? |
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