Le suivi post-thérapeutique
C’est important !
Les traitements lourds de la maladie s’achèvent. Vous poussez un « ouf » de soulagement et c’est bien naturel…. Cependant, comme il est impossible d’assurer qu’aucune cellule cancéreuse ne subsiste dans l’organisme après les traitements, même si tous les signes de la maladie ont disparu, le spécialiste parlera de rémission et n’utilisera le terme guérison qu’après 5 à 7 ans de suivi. Dans ce contexte, il est donc très important de programmer des consultations de suivi médical.
Détecter tôt une éventuelle rechute…
Le contexte
Les sites de récidives de la maladie peuvent être
- Locaux, au niveau du vagin et/ou pelvien.
- A distance, sous forme de métastases abdominales, pulmonaires, osseuses ou cérébrales.
Les éventuelles rechutes apparaissent dans plus de 80 % des cas dans les 4 ans qui suivent l’opération et sont très rares au-delà de 5 ans. Au-delà de la quatrième année, vous avez les plus grandes chances d’être guérie !
Les rechutes sont symptomatiques dans environ 70 % des cas
Les patientes rapportent des saignements vaginaux, des troubles respiratoires, des douleurs abdomino-pelviennes, une asthénie ou une perte de poids. Le tableau ci-dessous indique les signes et symptômes que vous ne devez pas négliger car toutes les récidives s’accompagnent de symptômes.
Les récidives sont symptomatiques le plus souvent, ne négligez pas :
- Des pertes vaginales
- Une douleur lors des rapports sexuels
- Un gonflement du ventre (liquide dans la cavité abdominale)
- Des troubles urinaires récents : douleur, cystite
- Des troubles du rectum, épreintes
- Une sensation de fatigue qui persiste, une perte d'appétit
- Tout nouveau symptôme inhabituel persistant
Le suivi médical en pratique
À COMPLÉTER
Le calendrier
Les spécialistes considèrent que des consultations programmées de la façon suivante offrent les meilleures chances de guérison ou de détection précoce d’une éventuelle récidive :
- Tous les 4 mois, pendant les 3 premières années
- Tous les 6 mois, les 2 années suivantes
- Tous les ans, après 5 ans
Le bilan standard
Il est très simple et clinique. Le gynécologue ou le cancérologue procédera à un examen clinique et gynécologique.
Si le col de l’utérus n’a pas été enlevé, un test HPV et une colposcopie avec, éventuellement, des biopsies, seront réalisés.
Au cas par cas
Une échographie endovaginale pourra être, aussi, demandée. S’il existe des signes ou des symptômes une IRM sera demandées.
Les recommandations de suivi
Aucune surveillance spécifique n’est à ce jour systématiquement recommandée, sinon bien sûr un examen gynécologique annuel.
En revanche, les recommandations habituelles de dépistage s’appliquent. Si vous êtes âgée de 50 à 74 ans, on vous proposera de réaliser, tous les deux ans :
- Un test de dépistage du cancer du côlon. Si vous êtes porteuse d’un syndrome HNPCC/Lynch avec risque accru de cancer colorectal, vous ferez l’objet d’une surveillance particulière.
- Une mammographie dépistage du cancer du sein.
En cas d’hématurie macroscopique (urines rouges contenant du sang) si vous avez reçu une radiothérapie pelvienne, un bilan diagnostique à la recherche d’un cancer de la vessie sera réalisé.
Les nouvelles pistes
La metformine
C’est un médicament de base du traitement du diabète de type II (diabète “gras”)qui fait baisser la glycémie.
Les résultats de deux études rétrospectives ont suggéré que la metformine était associée à une augmentation de la survie chez les patients diabétiques qui ont un cancer de l’endomètre.
L’association acétate de médroxyprogestérone et metformine quand l’IMC est supérieur ou égal à 25 kg/m2 semble apporter un bénéfice.
L’immunothérapie ciblée
Il existe une corrélation entre l’importance des mutations observées sur les cellules tumorales et l’augmentation d’expression de PDL1.
Actuellement, on sait que les patientes souffrant de tumeurs endométriales présentant une instabilité des microsatellites (MSI) et celles avec une tumeur mutée sur le gène d’ADN polymérase POLE pourraient bénéficier d’une immunothérapie par inhibiteurs de chekpoints antiPD1/antiPDL1 comme le KEYTRUDA (pembrolizumab) ou le dostarlimab (JEMPERLI).
A noter, une toxicité assez fréquente du KEYTRUDA avec HTA+++, névtite optique rare et troubles digestifs (colite, diarrhée, vomissements, pancréatite).
Les inhibiteurs de PARP
Le niraparib est parfois utilisé en association avec le dostarlimab.
Le niraparib est aussi utilisé en traitement de maintenance avec des effets positifs intéressants.
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