Endomètre

Les stades de la maladie

La stadification des cancers de l’endomètre permet de définir précisément l’étendue de la maladie. Elle oriente le choix du traitement, évalue le pronostic et guide les futures recherches en comparant l’efficacité des traitements.

La stadification 

Pourquoi ?

La détermination précise du stade d’un cancer est l’un des facteurs déterminant pour le choix du type de traitement. Le but de l’évaluation précise du stade vise trois objectifs.

Thérapeutique : permettre d’établir le traitement le plus adéquat pour la patiente

Pronostique : contribuer à tenter de prévoir l’évolution de la maladie

Prospectif : aider de futures patientes en répertoriant votre réponse au traitement et en la comparant aux réponses d’autres traitements à un même stade du même cancer. Ceci est nécessaire pour que les médecins puissent déterminer quel traitement donne les meilleurs résultats selon les patientes et les cancers, de façon à écarter les traitements donnant les réponses les moins performantes.

Comment ?

Selon les résultats de l’examen clinique et de la biopsie, certains examens d’imagerie médicale comme la radiographie du thorax, la scintigraphie osseuse, l’échographie, le scanner, voire l’IRM, peuvent être réalisés pour affirmer le stade clinique du cancer. Des analyses sanguines peuvent aussi être effectuées pour permettre de faire un bilan de santé et de détecter si le cancer s’est étendu à certains organes.


TNM pour les cancers de l'endomètre

Les valeurs de T = Tumeur

C’est cette valeur qui donne la taille et les rapports de la tumeur par rapport à son environnement. C’est l’élément primordial de l’appréciation

  • T is représente le carcinome in situ, pré-invasif (stade 0 FIGO)
  • T1 : cancer limité au corps utérin
    • T1a : la cavité utérine n’est pas agrandie (stade Ia FIGO)
    • T1b : la cavité utérine est agrandie, dépassant 8 cm à l’hystérectomie (stade Ib FIGO)
  • T2 : cancer atteignant le col (stade II FIGO.)
  • T3 : cancer s’étendant au-delà de l’utérus, y compris ceux qui envahissent le vagin, mais restant à l’intérieur du petit bassin (stade II de la FIGO).
  • T4 : cancer atteignant la muqueuse de la vessie ou du rectum ou s’étendant au-delà du petit bassin (la présence d’un œdème bulbeux n’est pas d’une évidence suffisante pour classer la tumeur en T4 (stade IV FIGO)
    • T4a : cancer atteignant la vessie ou le rectum seulement (avec preuve histologique).
    • T4b : cancer s’étendant au-delà du petit bassin.

Les valeurs de N = NODE (ganglions)

  • N0 : traduit la négativité des examens cliniques et paracliniques
  • N1 : les ganglions régionaux sont touchés
  • N2 : les ganglions para-aortiques à proximité de la bifurcation des artères iliaques primitives sont atteints

Métastases = M 

  • M0 : pas de métastase à distance évidente.
  • M1 : présence de métastases à distance, y compris l’atteinte des ganglions lymphatiques inguinaux

La classification FIGO 2009

Le principe

La classification de la Fédération Internationale des Gynécologues Obstétriciens ( FIGO ), révisée en 2009, est utilisée pour classifier les cancers du corps de l’utérus. Elle prend en compte les valeurs de T et de N mais plus le grade histologique.

Les quatre stades

Le stade I 

La tumeur est limitée au corps utérin. Il comprend deux niveaux

  • Le stade IA correspond à une lésion infiltrant moins de 50 % de l’épaisseur du myomètre.
  • Le stade IB est atteint lorsque la tumeur infiltre plus de la moitié du myomètre.

Le stade II 

La tumeur envahit aussi le col utérin mais ne dépasse pas les limites de l’utérus.

Le stade III 

Il existe une extension locorégionale. Il est subdivisé en trois.

  • Le stade IIIA correspond à une atteinte de la séreuse et/ou des annexes
  • Le stade IIIB, la maladie touche le vagin ou le paramètre
  • Le stade IIIC, on retrouve des adénopathies pelviennes et/ou para-aortiques
    • Le stade IIIC1, les adénopathies sont pelviennes
    • Le stade IIIC2, les ganglions sont retrouvés au niveau des chaînes para-aortiques avec ou sans pN1 pelvien

Le stade IV 

Il existe des métastases à distance. Ce stade est sous-divisé en deux.

  • Le stade IVA lorsque la tumeur envahit la muqueuse vésicale et/ou la muqueuse intestinale.
  • Le stade IVB s’il existe des métastases à distance (M1), y compris les adénopathies inguinales et/ou intra-abdominales.

Le grade histo-pronostic 

Le principe 

Le médecin anatomopathologiste examine les tissus prélevés (biopsie de l’endomètre ou pièce opératoire) au microscope (examen histologique) et leur attribue un grade pathologique. Le grade pathologique aide à préciser la stratégie thérapeutique et à évaluer le pronostic de la maladie.

Plus les tumeurs sont indifférenciées, c’est à dire différentes des structures normales, plus elles sont agressives. A l’inverse, plus une tumeur est différenciée, c’est à dire proche de la structure normale, plus son évolution est favorable. La lettre G (grade) suivie d’un chiffre allant de 1 à 3 indique l’aspect histologique de la tumeur. Ce type de gradation est utilisé pour les cancers invasifs mais pas pour les cancers in situ.

La définition du grade de la tumeur est basée selon sur son apparence au microscope.

La mesure de HER2 

Dans 10 % des cancers de l’endomètre, un taux trop élevé d’une protéine accélératrice de la croissance appelée HER2/neu ou C-erbB-2 est mis en évidence. Ceci est dû au fait que les cellules cancéreuses ont trop de copies du gène HER2 qui commande aux cellules de produire cette protéine. Ces cancers ont tendance à se développer et à s’étendre plus agressivement que les autres cancers de l’endomètre.

Les récepteurs hormonaux

Ce sont des structures (protéines) chargées de transmettre les informations de l’extérieur de la cellule vers l’intérieur (noyau) pour commander la synthèse de protéines. Ils sont spécifiques et ne reconnaissent qu’une seule substance qui circule dans le sang comme, par exemple, une hormone.

Les cellules normales de l’endomètre ont des récepteurs qui reconnaissent les deux hormones sexuelles que sont les œstrogènes et la progestérone. Ces deux hormones jouent un rôle important dans le développement et la croissance de l’endomètre durant le cycle menstruel et durant la grossesse.

En cas de cancer de l'endomètre

L’expression des récepteurs 

Lorsqu’une cellule devient cancéreuse, elle peut garder des récepteurs fonctionnels (en état de marche) aux œstrogènes et à la progestérone. Dans ce cas, les hormones naturelles de la patiente peuvent, en théorie, continuer à stimuler la croissance des cellules cancéreuses.

Les implications… 

Les cancers de l’endomètre de type 1, à l’opposé des type 2, contiennent des récepteurs œstrogène et/ou à la progestérone. Ils dépendent de ces hormones pour se développer.

La recherche de récepteurs hormonaux constitue donc une étape importante dans l’évaluation du cancer de l’utérus. Cette recherche est effectuée sur le prélèvement effectué lors de la biopsie ou du traitement chirurgical initial.

Les thérapies hormonales qui empêchent la production d’œstrogènes ou qui bloquent leur action peuvent ralentir le développement de ces cancers.

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